Corinne Diacre mangeuse d’hommes?

Dans le monde d’aujourd’hui, les femmes souffrent d’inégalités parfois énormes concernant leurs salaires, en comparaison à ceux des hommes. Quoi qu’on en dise, d’accord ou pas, le sexe masculin domine en général tous les débats sauf peut-être ceux du shopping, et considère donc la femme comme inférieure, même inconsciemment. 

La transposition dans le milieu du foot de cette hypothèse est une évidence. Le football un sport machiste? Mais non voyons. Tant que les femmes restent entre elles…

Le Clermont Foot 63 a osé. Helena Costa dans un premier temps. Ah c’était tellement beau, l’histoire de cette technicienne méconnue ayant pas mal baroudé dans différents pays (Portugal évidemment, Qatar, Iran et même recruteur pour le Celtic Glasgow) qui débarquait en France pour devenir la première femme entraîneur de footballeurs mâles. Au pays, on la compare même à Mourinho, mais avec plus de formes et de beaux cheveux longs.

Olivier Chavanon essaye de tester le matériel mais se mange une torgnole lorsqu’il commence à lui mettre la main aux fesses. Il décide donc de recruter tout seul et ne répond plus à ses mails concernant la préparation de la saison en lui rétorquant qu'il n'est pas son "exécutant". Ambiance. Constatant qu’il était impossible de bosser dans ces conditions, Costa claque la porte et se casse après un petit mois de bons et loyaux services. 

La portugaise déclarera alors “un manque total de respect et un amateurisme du club” pour justifier - avec les formes - son départ.

L’affaire est très médiatisée et la déception règne en France : on ne sera pas si une femme matera des hommes dans un club de football.

Mais, c’était sans compter sur le président Claude Michy, le Clermont Foot  insiste et prend (sans connotation sexuelle) Corinne Diacre suite à la démission de la portugaise, fraîchement diplômée par la FFF de son DEPF (Diplôme d’Entraîneur Professionnel Football).

Diacre connait un peu plus les rouages du football français, elle parle évidemment notre langue et naturellement, affiche un tout autre charisme que miss Costa. De ce fait, le Chavanon aux mains balladeuses (?) se mue en homme tout mielleux. Malin, il sait que si une deuxième affaire éclate dans la presse le mêlant une nouvelle fois à un conflit avec la seconde coach féminine, il sera catalogué et probablement viré. Cette fois, il sera plus subtil, donc cela va prendre plus de temps…

Pour le moment tout se passe plutôt bien, Diacre déclare qu’après “un round d’observation”, elle se sent de mieux en mieux et prend progressivement sa place d’entraîneur dans le staff. Futée, elle est arrivée sur la pointe des pieds pour, petit à petit, marquer son territoire.

Les résultats lors des matchs amicaux sont plus ou moins corrects, excepté la défaite 3-1 contre une CFA (Moulins), les clermontois ont tenu tête à Bastia (0-0) et viennent de battre la bande à Maoulida (Nîmes) sur le score de 2 buts à 1.

La coach française prend la température et passe tout doucement à l’action. Mais qu’en sera-t-il lorsque cette dernière va reprendre sèchement un contrôle manqué de l’un de ses ouailles? Quelle réaction auront-ils? Vont-ils se rebeller de peur de se faire chambrer de “soumis” ou de "victime" par les partenaires dans la douche? Et dans le vestiaire, comment cela va-t-il se passer lorsqu’apès une victoire en 32ème de finale de coupe de France, elle voudra les féliciter alors que ses troupes seront déjà tous à poils en train de chanter dans la douche? Imaginez les “Allez coach, faites pas la timiiiiide”.

Difficile de trouver sa place dans cette jungle. Même sur le site officiel du club, aucune trace de la fiche de Diacre dans la rubrique "Staff technique" à l'heure où cet article est publié. Simple oubli?

Quelques exagérations bien trempées mais les rapports humains sont déjà assez complexes entre hommes dans un club professionnel, alors l’interrogation sur la durée de vie de Diacre au Clermont Foot 63 se pose forcément. A moins qu’elle ne soit une vraie mangeuse d’hommes… Premiers éléments de réponses en fin d’exercice 2014/2015, ou avant.