mardi 22 juillet 2014

Scolari, le Domenech brésilien

Mais qu'est-ce que t'as branlé Luiz Felipe? Comment peut on prendre la valise la plus ignoble du siècle en demi finale de la coupe du monde (1-7 contre nos amis allemands) lorsqu'on représente le Brésil, véritable terre de foot regorgeant de petits génies plus doués les uns que les autres? Qui plus est à domicile... Maintenant, le Brésil a lui aussi son "11 septembre". Toute une génération est tragiquement marquée à vie par cette équipe théâtralement très douée pour toucher son public lors des hymnes nationales mais incapable de déstabiliser son adversaire par son fameux "joga bonito" ou par ses dribbles endiablés, exceptés quelques éclairs du seul joueur à la hauteur : Neymar. Ce fiasco met en évidence un nom, et oui, merci Scolari ! 


Des chèvres sélectionnées. 
Premier grand coup du soixantenaire à le petite moustache, son insistance à titulariser le fantôme Fred. Peut-être inspiré par le chef d’oeuvre de Jacquet en 98 qui avait fait de Guivarc’h son cheval d’attaque en finissant plus mauvais buteur du mondial français avec 0 but au compteur, l’ex sélectionneur brésilien a bien constaté que ce n’était pas toujours “dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe”. Même Brandão en trimbalant sa drôle de dégaine et sa tignasse sur les pelouses du pays aurait certainement mieux fait, car au moins, il court et se bat. Il y a bien des lustres que l’on avait pas vu un attaquant aussi dégueulasse à la pointe de l’attaque auriverde. 
Autre dossier chaud, Marcelo. Le latéral gauche à la chevelure bien garnie aura éclaboussé ce mondial 2014 par sa faiblesse défensive, d’énormes lacunes tactiques et des approximations techniques à n’en plus finir. Ce n’est pas pour rien qu’Ancelotti lui préfère Coentrão au Real, pourtant pas le plus bandant des défenseurs gauches du monde… Avec tous les bouillons encaissés dans son couloir durant la compétition, Marcelo pourrait être le transfert surprise durant ce mercato, chez Maggi (“Nos idées ont du génie”). Ce n’était pourtant pas la liste des candidats éligibles qui manquait à l’appel à ce poste, nous y reviendrons ensuite. 
Bernard? Déjà ça fait pas brésilien. En plus il est encore plus petit que Valbuena. Déjà, le mec il ne part pas avec une longueur d’avance. LFS sélectionne un joueur qui n’est même pas titulaire en seconde partie de saison au… Shaktar Donetsk. Et tu croyais qu’en l’alignant face à l’Allemagne il allait enrhumer Lahm au moins une fois? Faut pas déconner aussi. Même Raymond la science ne nous aurait pas fait ça ! 
Au milieu, Scolari avait fait de Luiz Gustavo sa sentinelle, ce qui se respecte. Devant lui, deux poumons sont censés orchestrer le jeu. Plusieurs candidats se sont vus confiés ce rôle mais principalement Oscar et Paulinho. Quand on orchestre, il faut un minimum de technique et d’intelligence pour orienter et aérer le jeu lorsque nécessaire, donner le bon tempo et avoir le bon geste au bon moment. Paulinho, c’est tout le contraire : il court partout et nulle part, provoque des fautes inutiles et se préoccupe de perfectionner son taux de déchets techniques déjà relativement élevé. PauNULinho quoi. 
La liste des faits peut encore s’élargir facilement : la faiblesse de Dani Alves, la séléction de Jo second couteau d’attaque, le très faible temps de jeu de Willian et Ramires, le positionnement de Hulk sur un côté, etc. 

Si par grand malheur pour le Brésil, ces 23 élus étaient quasiment les seuls choix possibles pour notre ami Luiz Felipe, la compassion serait de mise, mais ce n’est pas tout à fait le cas. Il fallait en tenir une sacrée couche pour se borner à choisir les mêmes bonhommes que lors de la coupe des confédérations remportée en 2013. Quel niveau propose cette compétition sérieusement? Même si on ne peut pas enlever la victoire 3-0 en finale contre l’Espagne, elle aussi déjà sur la pente glissante. Comment peut on ignorer les énormes performances de certains joueurs dans des championnats majeurs d’Europe? Pas sur que Scolari est lui même une réponse crédible à toutes ces questions. 



Les oubliés : 
Filipe Luis (Chelsea). Intraitable dans son couloir gauche avec l’Atletico Madrid la saison passée en remportant le titre de Liga, le futur disciple de Mourinho est moins “glamour” mais rudement plus solide que son compatriote Marcelo le zéro. 
Lucas Moura (PSG). Joueur certes irrégulier comme beaucoup de brésiliens mais capable de mettre le feu dans n’importe quelle défense du monde grâce à son pouvoir génialissime d’accélération et un technique plus léchée que le lutin du Shaktar. 
Miranda (Atletico Madrid). Aurait peut-être moins bien chantée l’hymne national du pays que David Luiz mais n’aurait certainement pas renvoyé les ballons plein axe de la tête. 
Coutinho (Liverpool). C’est simple, lorsque les deux noms sont l’un à côté de l’autre, vous allez tout de suite trouver l'intrus : Coutinho / Paulinho. 
Brandão (sans club et sans rire). Tout simplement parce qu’il aurait fait mieux que Fred et/ou Jo.
D’autres noms en pagaille : Rafinha (Bayern Munich), Ganso (Santos), Marquinhos (PSG), Robinho (Milan AC), Kaka (Orlando City), Pato (Sao Paulo), Ronaldinho (Atletico Meneiro), Lucas Leiva (Liverpool), Alex Sandro (Porto FC), Diego Ribas (Atletico Madrid), Victor Andrade, alias “le nouveau Robinho” (Santos), Ademilson (Sao Paulo).

La compo du CCFC : 


Un peu plus de gueule non? Allez, laissons "maître" Dunga prendre place...

1 commentaire:

  1. Mdr tu m'as tué avec guivarch et Fred !!!
    Le pire c'est que brandao aurait mieux fait...
    Après pour ta compo je la trouve très intéressante, mais moi j'aurais fait un 3-5-2 ;)
    En tt cas continu comme ça tes articles sont très intéressant !
    Léal60

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